Ils s’appellent Clémentine, Luka, Anaë ou encore Alyssa ; ont entre 15 et 16 ans, et partagent depuis septembre l’idée folle de monter « Le médecin malgré lui » sur les planches du Méridien en mai 2021. Rencontre avec des jeunes passionnés que les contraintes du Covid-19 n’ont pas découragé.
À l’heure des réseaux sociaux, qui aurait pensé que le bouche-à-oreille ferait encore florès ? C’est pourtant de cette manière que Luka et Clémentine ont eu vent de l’atelier-théâtre à Angellier et pris la décision de prendre la relève.
D’abord incertains face à l’ampleur de cette nouvelle responsabilité dans un contexte sanitaire fort limitant, Clémentine et Luka ont pris le temps de la réflexion lors des grandes vacances avant de se lancer. Entre la promo sortante et ces élèves alors en fin de seconde, il faut dire qu’une même passion pour l’expression théâtrale et l’envie de la partager ont facilité la transmission de flambeau.
Des défis à relever
Concrètement, monter une pièce de théâtre de A à Z au lycée suppose d’affronter tout un tas de contraintes. Du choix de la comédie à l’organisation des répétitions en passant par les auditions des comédiens fin septembre et les négociations diverses avec l’administration, le chemin a été long. Clémentine et Luka ont aussi dû apprendre à jongler avec un emploi du temps surchargé, entre gestion des impératifs scolaires et activités personnelles.
« Les répétitions ont lieu le mardi de 16h à 18h ainsi que le jeudi de 16h à 17h », explique Luka, qui a pris en charge les relations avec l’administration tandis que Clémentine gère plus spécifiquement décors, musiciens et costumes. Ensemble, ils copilotent la mise en scène de la célèbre pièce de Molière « Le médecin malgré lui », retenue pour cette année parmi toutes celles lues avant le confinement. « Il fallait que ce soit à la fois drôle et compréhensible, avec un nombre limité de comédiens [8 en tout, ndlr]. On avait d’abord pensé à Shakespeare mais Molière reste une valeur sûre, précise le duo. D’autant que cette pièce est écrite en prose. »
Les dernières auditions ayant eu lieu début octobre, l’équipe en est donc tout juste à son premier mois de répétitions. Une pianiste (Tiphaine) ainsi qu’un batteur (Sam) ont enrichi la production, tandis que d’autres élèves se sont emparés des tâches indispensables autour de la pièce : les costumes (Lara), le maquillage et la coiffure (Eugénie), le son et la lumière (Julien et Nathan) et la régie générale (Alizéa).
Jouer masqués ?
La question qui fâche, bien-sûr, celle que personne n’a envie de poser mais qui occupe tous les esprits : la pièce verra-t-elle le jour, à l’heure de toutes les incertitudes sanitaires liées à la pandémie mondiale ? Si personne ne peut assurer de réponse ferme et définitive, il en faut bien plus à Clémentine et Luka pour les décourager : « Pour l’heure nous jouons avec des masques, ce qui entrave la lecture des émotions sur nos visages mais bon, pas le choix, souffle Luka, avant de glisser, malicieux : si jamais la pièce ne peut voir le jour fin mai, nous réfléchissons à un moyen de la filmer ». Jamais à court de solutions, nos jeunes… Bravo à eux et tous nos vœux de réussite.
Instagram : @theatre_angellier
Distribution : Alyssa (Jacqueline), Clémentine (Martine), Luka (Sganarelle), Pierre (figurant), Anaë (Lucas), Tanya (Lucinde / Thibaut), Alexandre (Valère / Perrin), Tess (Géronte), Keanu (Léandre / Monsieur Robert).


