Petit retour en arrière: début des années 1990, Paris. Le sida se propage depuis dix ans et décime dans un silence assourdissant. Un petit groupe de personnes (homosexuelles pour la plupart) s’organise pour lutter contre l’indifférence générale. C’est la naissance de l’association Act Up, et un tournant dans la société française, qui prend enfin conscience de l’horreur de la maladie.
Après avoir découvert 120 battements Par Minute au Studio 43 dans le cadre du dispositif « Lycéens et apprentis au cinéma », nos terminales L2 ont réfléchi aux enjeux philosophiques portés par ce film qui retrace précisément l’histoire d’Act Up.
« Notre thème de travail portait à l’origine sur la notion d’amour, ce qui a permis de clarifier des sigles parfois méconnus comme le LGBT+, explique Valentin Leblanc, enseignant de philosophie. Mais après échange avec les élèves, il nous est apparu que la dimension militante d’ ActUp offrait des pistes d’investigation philosophiques très riches. » Ainsi, les TL ont préparé au CDI une vaste exposition dont le panneau central rassemble les figures marquantes du film. Une partie de l’expo (aujourd’hui visible au Foyer) s’intéresse aux enjeux que le virus du VIH a posé à la société. Dans un autre volet, les élèves ont cherché à montrer l’originalité de l’association Act Up dans ses modes d’organisation, et sa culture mêlant fête et politique.
Il en ressort un ensemble d’affiches dénonçant l’homophobie et interpellant sur cette histoire tragique que le film de Robin Campillo (sorti en 2017) raconte avec brio.
Nous vous proposons ici de jeter un œil au beau travail de nos TL2 qui se sont particulièrement investi-e-s sur ce projet (merci à vous!). Sachant que rien ne vaut le déplacement au Foyer !